Pourquoi consulter un.e psychologue ?

Consulter un.e psychologue est une démarche souvent difficile, il faut parfois du temps avant de franchir le pas d’une prise de rendez-vous. Ce qui amène à consulter est propre à chacun.e, cela peut aller de la perception d’une souffrance, d’un mal-être difficile à formuler, jusqu’à des symptômes plus gênants. Chaque demande est singulière. Dans la rencontre avec le.la psychologue, le sujet peut se sentir écouté sans jugement, dans le respect de sa singularité. Les échanges sont confidentiels.

Pourquoi consulter un.e psychologue d’orientation analytique ?

La théorie analytique induit des différences dans l’écoute et la manière de répondre à la personne venue en consultation. Elle est le résultat d’une longue cure psychanalytique du.de la praticien.ne.

Pour celui ou celle qui vient en consultation, il y a souvent le sentiment de vivre une situation personnelle inextricable : tout paraît compliqué, embrouillé. On a l’impression de vivre une situation impossible, le sentiment d’une impasse, d’un blocage indépassable. Cette période de vie peut être devenue invivable ou trop douloureuse, trop compliquée. Et cette douleur peut être ressentie physiquement, sans que pour autant des causes organiques ou somatiques n’aient pu être clairement identifiées.

Les thérapies psychanalytiques permettent d’explorer les origines inconscientes des symptômes. A travers l’exploration du passé, des conflits intérieurs, des relations avec les proches durant l’enfance, le travail analytique aide le.la patient.e à découvrir le sens de ses symptômes, à mieux comprendre son propre fonctionnement, et à envisager d’autres manières de fonctionner.

Pourquoi parler à un proche ne suffirait-il pas ?

Notre entourage éprouve des sentiments à notre égard et chacun.e est toujours animé.e d’intentions. Bonnes ou mauvaises, celles-ci interfèrent dans le jugement et la compréhension de ce qui se passe. Le travail que l’analyste a effectué sur lui.elle-même lui permet de mettre à distance ses propres jugements et de suspendre toute forme d’intention envers la personne venue consulter. Ceci ouvre un espace au « sujet » au-delà de la personne, c’est-à-dire au sujet de l’inconscient, derrière le moi conscient. Chacun.e croit se connaître et pourtant, chacun.e se trouve pris dans des formes de méconnaissance de soi que la thérapie analytique se propose d’explorer et de dépasser.

De plus, il s’agit de reconnaître qu’on ne va pas bien, qu’on souffre, ce qui peut être difficile à accepter. On a naturellement tendance à minimiser ce qui ne relève pas d’une « vraie maladie » et à penser que cela va passer tout seul, à réprimer, autant que possible, les émotions douloureuses comme l’anxiété, l’angoisse, la solitude, la tristesse qui s’installe, le manque d’estime de soi.

« Un sujet normal est essentiellement quelqu’un qui se met dans la position de ne pas prendre au sérieux la plus grande part de son discours intérieur » – Jacques Lacan

Pourquoi ne pourrais-je pas me débrouiller seul, avec l’aide de manuels de développement personnel par exemple ?

Nous ne sommes pas toujours notre meilleur ami, et nous le savons, plus ou moins consciemment : nous nous déprécions, nous accentuons nos défauts, nous entretenons notre culpabilité, nos remords, nos reproches, … et les processus inconscients nous barrent l’accès à une vision lucide de ce que nous sommes en train de vivre.

Pour de nombreuses personnes, demander de l’aide à un « psy » renvoie à un aveu de faiblesse, à une incapacité, un échec, l’idée désagréable qu’on ne serait pas capable de s’en sortir par soi-même. C’est une double source de méconnaissance et une forme de « défense » psychique : d’une part, nous ne construisons jamais notre vie en étant absolument seul, d’autre part, le.la psychologue d’orientation analytique n’apporte pas son aide au sens ordinaire du terme.

Il vous faut au contraire beaucoup de courage pour prendre conscience de vos difficultés et de la part de responsabilités qui vous incombe. Dans ce travail psychologique analytique, c’est bien vous qui êtes agissant et responsable ; vous retrouvez une marge d’action et de pouvoir, reconquises sur vous-même.